Assistance médicale à la procréation -Don d'ovocytes

Les 31 centres actifs répartis dans 20 régions et autorisés pour l’activité de don d’ovocytes (

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Figure AMP15. Don d'ovocytes en 2018 : les donneuses

 et 

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Figure AMP16. Don d'ovocytes en 2018 : les couples receveurs

) ont effectué en 2018 777 prélèvements d’ovocytes qui ont abouti à un don. Ces dons peuvent être présentés en trois catégories :

• Les dons d’ovocytes à l’issue d’une tentative de fécondation in vitro réalisés pour la femme elle-même, minoritaires (2,1% en 2018, N=16), 
• Les dons de femmes ayant déjà procréé, majoritaires avec 61,6% des dons (N=479 en 2018),
• Les dons de femmes n’ayant jamais procréé, représentant 36,3% (N=282) des dons.

Depuis l’ouverture du don aux femmes n’ayant pas procréé, leur nombre ne cesse de croître (+96% entre 2016 et 2018) : le nombre de ces donneuses a augmenté de 17% entre 2017 et 2018, passant de 241 à 282. Cette augmentation est cependant inférieure à celle observée entre 2016 et 2017 (67% pour 97 donneuses supplémentaires).

Ces donneuses peuvent bénéficier d’une autoconservation d’une partie de leurs ovocytes si au moins 5 ovocytes peuvent être donnés ; en 2018, 43% de ces donneuses ont bénéficié d’une autoconservation (46,5% en 2017,

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Tableau AMP33. Don d'ovocytes : donneuses et couples receveurs de 2015 à 2018

).

En moyenne, une ponction d’une donneuse permet la réalisation de 1,5 tentative d’AMP (

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Tableau AMP34. Donneuses d'ovocytes : répartition de l'âge des femmes à la ponction de 2015 à 2018

). Toutefois, bien qu’en progression, le nombre de dons d’ovocytes est insuffisant pour répondre à la demande et satisfaire la liste des couples inscrits en attente.

On recense à la fin de l’année 2018, 2 870 couples inscrits sur les listes d’attente de don d’ovocytes, soit 5% de plus qu’observé en 2017. Ces résultats sont toutefois à interpréter avec prudence, la mise à jour des listes est parfois rendue difficile. En effet, pour augmenter ses chances d’être pris en charge, un même couple a pu s’inscrire dans plusieurs centres, avoir réalisé son projet parental ailleurs, en France ou à l’étranger, ou encore avoir interrompu sa démarche, sans pour autant en avoir informé le centre. De même, certains couples se dirigent d’emblée vers un don d’ovocytes à l’étranger sans avoir préalablement été inscrits sur les listes d’attente d’un centre autorisé en France. Les demandes auprès de la CNSE  augmentent chaque année et étaient de 1866 dont 1851 instruites en 2018.

En 2015 et 2016, un équilibre était observé entre les nouvelles demandes acceptées dans l’année et le nombre de couples ayant bénéficié d’au moins une tentative la même année. Depuis 2017, le nombre de nouvelles demandes acceptées a dépassé celui des couples ayant bénéficié d’une AMP avec don (1 288 vs. 1 137 en 2018). L’Agence de la biomédecine mène avec les professionnels du don une réflexion en vue d’une évaluation plus précise des besoins.

Les deux cartes proposées ci-dessous de la répartition géographique des activités de prélèvement des donneuses et de transfert pour les couples receveurs sont superposables, la gestion du don (recrutement et prélèvements ovocytaires chez les donneuses) et l’attribution, la mise en fécondation et le transfert embryonnaire (chez les couples receveurs) sont encore le plus souvent contemporains et réalisés dans le même centre d’AMP qui dispose des autorisations clinique et biologique nécessaires à l’activité de don d’ovocytes (

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Figure AMP15. Don d'ovocytes en 2018 : les donneuses

 et 

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Figure AMP16. Don d'ovocytes en 2018 : les couples receveurs

).

La proportion des donneuses ayant moins de 25 ans qui avait notablement augmenté en 2016, du fait de l’arrivée de donneuses n’ayant jamais procréé, augmente encore en 2018 (82 donneuses).

Parallèlement à l’évolution des prélèvements en vue de don, on constate une augmentation du nombre de tentatives avec 1 910 tentatives de fécondations in vitro avec ovocytes de donneuses (FIV hors ICSI, ICSI, TEC) réalisées pour des couples receveurs (

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Figure AMP17a. FIV hors ICSI - AMP avec don d'ovocytes chez les couples receveurs : tentatives, transferts, grossesses, accouchements et enfants nés vivants selon la technique de 2015 à 2018

) (+3,2%, N=+47), et ayant permis la conception de 343 enfants (

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Tableau AMP42. AMP avec don d'ovocytes issues d’accouchements de 2015 à 2018

) en 2018 contre 329 en 2017 (+4,3%, N=+14).

En outre, on observe :

• une diminution notable du recours à la technique de FIV hors ICSI par rapport à l’ICSI pour le don d'ovocytes depuis 2015 (de 74 à 13 tentatives) ; en 2018, cette technique était utilisée dans 1,1%  des tentatives de fécondation in vitro avec don d’ovocytes ( ×
  Figure AMP17b. ICSI - AMP avec don d'ovocytes chez les couples receveurs : tentatives, transferts, grossesses, accouchements et enfants nés vivants selon la technique de 2015 à 2018
  ),
• une augmentation des TEC (+24% des transferts), en partie expliquée par une utilisation grandissante du freeze-all ¹⁰ et plus largement de la pratique de la congélation embryonnaire ( ×
  Figure AMP17c. TEC - AMP avec don d'ovocytes chez les couples receveurs : tentatives, transferts, grossesses, accouchements et enfants nés vivants selon la technique de 2015 à 2018
  ),
• une stabilisation en 2018 du nombre d’accouchements après don d’ovocytes (311 accouchements en 2018 contre 325 en 2017) ; une augmentation de 45% entre 2016 et 2017 (N=224 en 2016) avait été constatée du fait de l’augmentation du nombre des donneuses due à l’arrivée des donneuses nullipares ( ×
  Tableau AMP37. AMP avec don d'ovocytes : grossesses, issues de grossesses et accouchements selon la technique de 2015 à 2018
  ).

  ^{10 Congélation de la totalité de la cohorte embryonnaire sans transfert d’embryons frais}