Assistance médicale à la procréation -Culture embryonnaire prolongée

Le nombre de transferts concernant des embryons obtenus après culture prolongée est en augmentation tant pour les transferts frais que pour les transferts d’embryons congelés (

Tableau AMP81

). La culture prolongée consiste à prolonger de trois jours en moyenne la culture embryonnaire pour identifier les embryons capables de se développer in vitro jusqu’au stade de blastocyste.
Le recours à la culture prolongée, maintenant réalisée dans la quasi-totalité des centres d’AMP ( 

Tableau AMP78

et

Tableau AMP81

), concerne en 2018, 66,5% des TEC. Toutefois, selon les centres, le recours à cette technique varie de 0,2% à 100% des tentatives (

Tableau AMP79

). Les pratiques de culture prolongée sont très hétérogènes, pouvant intéresser l’ensemble de la cohorte embryonnaire ou, dans certains centres, seulement une partie des embryons (embryons surnuméraires après un transfert précoce, embryons conservés au stade précoce et remis en culture après leur décongélation en vue d’un transfert de blastocyste). Cette hétérogénéité des pratiques gêne l’interprétation des données d’activité.

Si la décision de recourir à une culture prolongée peut être prise au cours de la tentative, depuis l’activité 2016, les tentatives étudiées concernent uniquement celles pour lesquelles il n’y a eu que des blastocystes transférés ou congelés.

Depuis l’activité 2016, les données transmises ne permettent pas de comptabiliser les tentatives avec intention de culture prolongée, au cours desquelles aucun blastocyste n’a été obtenu ou au cours desquelles on a renoncé à cette culture prolongée.

Toutefois (

Tableau AMP82

),

  • Le taux d’implantation est de 30,6% par blastocyste transféré « frais » et 24,3% par blastocyste transféré après décongélation
  • 1,4 blastocystes sont transférés en moyenne par transfert,
  • 56,4% des blastocystes obtenus sont congelés

Avec un taux global d’accouchement par transfert de 25,5%, la culture prolongée a permis en 2018, la naissance de 10 926 enfants nés vivants (9 790 en 2017) (

Tableau AMP81

et

Tableau AMP83

). Ainsi la part des enfants nés après fécondation in vitro (FIV et ICSI) issus de la technique de culture prolongée est de l’ordre de 42,5% et s’élève à 72,2% pour les TEC (

Tableau AMP83

,

Figure AMP3

).

Au regard des taux d’implantation obtenus et des progrès techniques de congélation des blastocystes (recours à la vitrification), les équipes devraient être encouragées à recourir au transfert d’un seul blastocyste, le plus souvent possible en fonction du contexte clinique.

Tableau AMP78. AMP issue de culture prolongée : part des tentatives réalisées en France en 2018
Tableau AMP79. AMP avec culture prolongée : Répartition des centres ayant pratiqué cette technique selon leur activité de 2015 à 2018
Tableau AMP80. AMP avec culture prolongée : répartition de l'âge des femmes à la ponction de 2015 à 2018
Tableau AMP81. AMP avec culture prolongée : grossesses, issues de grossesses et accouchements selon la technique de 2015 à 2018
Tableau AMP82. AMP avec culture prolongée : ovocytes et embryons de 2015 à 2018
Tableau AMP83. AMP avec culture prolongée : issues d'accouchements de 2015 à 2018