Assistance médicale à la procréation -L’offre de soins en AMP

L’offre de soins en AMP est assez bien répartie sur le territoire national hormis pour deux régions (La Corse et la Guyane). La Corse et la Guyane sont les seules régions françaises dépourvues de centre clinico-biologique d’AMP et même de laboratoire d’insémination en ce qui concerne la Guyane.

Bien que disposant d’un centre clinico-biologique, le centre d’AMP de la Guadeloupe n’a pas eu d’activité en 2018, en raison d’un incendie qui a touché le CHU.

En 2018, en tenant compte des centres d’AMP ayant adressé un rapport annuel d’activité à l’Agence de la biomédecine,

  • 179 laboratoires ont assuré les préparations de sperme en vue d’insémination artificielle. Cela concerne à la fois les laboratoires de la plupart des centres clinico-biologiques et les laboratoires qui pratiquent uniquement les préparations de sperme en vue d’insémination artificielle ( Figure AMP4 ),
  • 102 centres clinico-biologiques ont assuré les activités de fécondation in vitro ( Figure AMP5 ) et 1 centre a eu pour seule activité le recueil, la conservation et la mise à disposition de gamètes en vue de don sans réaliser de fécondation in vitro6.
Figure AMP4. L'offre de soins en insémination artificielle en 2018
Figure AMP5. L'offre de soins en fécondation in vitro en 2018

6   Le centre d’AMP IFREARES

Les figures 

Figure AMP6

 et 

Figure AMP7

 montrent la répartition des centres selon leur volume annuel d’activité. Ces éléments peuvent être utiles à la réflexion sur l’offre de soins au niveau de chaque région.

En 2018, les 179 laboratoires pratiquant la préparation de spermatozoïdes en vue d’insémination (laboratoires d’IA et centres clinico-biologiques d’AMP) ont eu une activité annuelle médiane de 178 inséminations, 57 laboratoires avaient une activité faible, avec moins de 100 inséminations artificielles.

Figure AMP6. Répartition des laboratoires selon le nombre d'inséminations intra-utérines réalisées en 2018

Par ailleurs, les 1017  centres clinico-biologiques pratiquant la fécondation in vitro ont eu une activité annuelle médiane de 537 ponctions en vue d’une fécondation in vitro. Parmi eux, 8 centres clinico-biologiques ont réalisé moins de 150 fécondations in vitro.

Figure AMP7. Répartition des centres clinico-biologiques selon le nombre de ponctions réalisé en 2018

7 Un centre ayant réalisé des fécondations in vitro en 2018, n’a pas transmis ses données d’activité, un second n’a transmis qu’un seul mois d’activité.

Dans les figures 

Figure AMP8

  et 

Figure AMP9

 ,

 l'activité d'AMP est rapportée à la population des femmes âgées de 18 à 45 ans pour chaque région. On constate des disparités régionales qui vont de 1,0 (Guadeloupe-Martinique) à 5,7 (île-de-France) inséminations et de 2,0 (Martinique) à 6,7 (île-de-France) ponctions en vue de fécondations in vitro par millier de femmes (

Tableau AMP5

).
Ces données reflètent l’activité des centres dans les régions, mais ne tiennent pas compte des flux des patients dont les lieux de résidence peuvent être éloignés des centres. Une étude cartographique plus complète réalisée sur les années antérieures est disponible sur le site Internet de l’Agence8.

Figure AMP8. Activité d'insémination artificielle 2018
Figure AMP9. Activité de fécondation in vitro 2018

Comme le montre la 

Figure AMP10

, la part des ponctions en vue de fécondations in vitro (en intraconjugal ou avec spermatozoïdes de donneur) réalisées en ICSI varie de 34,2% à 86,5%. Cette part est supérieure à 75% en Alsace, Basse-Normandie, Champagne-Ardenne, Bourgogne. La pratique de l’ICSI dépend de la fréquence des indications masculines dans la population traitée, mais également possiblement des pratiques liées aux dons de gamètes et/ou à la vitrification ovocytaire.

Figure AMP10. La pratique de l'ICSI en 2018
Tableau AMP5. Activité régionale 2018