Organes -Greffe cardio-pulmonaire et pulmonaire

Les définitions des méthodes se trouvent dans la rubrique « Données générales et méthodes » 

Depuis 1982, date de la première greffe cardio-pulmonaire, et 1987, date de la première greffe pulmonaire enregistrée dans Cristal, 916 greffes cardio-pulmonaires et 5 758 greffes de poumon ont été enregistrées, ce qui représente l’expérience cumulée globale française en matière de greffe pulmonaire et cardio-pulmonaire. Sur l’ensemble du territoire national, au 31 décembre 2019, on estime à 157 le nombre de porteurs d’un greffon cœur-poumons fonctionnel et à 2 576 celui des porteurs d’un greffon pulmonaire fonctionnel.

L’année 2019 a été marquée par l’effet sur la greffe cardio-pulmonaire de la mise place mi-2018 d’une modalité d’attribution des greffons cardio-pulmonaires aux candidats non prioritaires, avec, en 2019, 44% des greffes réalisées en dehors du cadre des super-urgences, et, pour la greffe pulmonaire par l’extension de l’utilisation des machines de perfusion et l‘augmentation du prélèvement pulmonaire chez les donneurs de la catégorie III de Maastricht, qui ont permis une hausse de 3% de l’activité de greffe.

Liste d’attente

Candidats

Le nombre de nouveaux candidats inscrits sur la liste d’attente de greffe cardio-pulmonaire a diminué de 15% en 2019 par rapport à 2018 (

Tableau PCP1a

) tout en restant à 0,3 par million d’habitants (pmh) (

Tableau PCP5

). Le nombre de candidats restant en liste d’attente le 1er janvier 2020 était quant à lui en augmentation de 31% (+5) par rapport à l’année précédente. La proportion des candidats en contre-indication temporaire était au 1er janvier 2020 de 14%, alors qu’elle était de 19% en 2019.

Le profil des nouveaux inscrits en 2019 a été semblable à celui des inscrits en 2018 (sur de petits effectifs) avec, à l’inscription, des candidats légèrement plus jeunes (42 ans versus 46 ans), majoritairement de sexe féminin (65%), le plus souvent ambulatoire (71%) rarement sous ECMO (6%) (Tableaux

Tableau PCP3a

et

Tableau PCP4a

).
 
Le nombre de nouveaux candidats inscrits en liste d’attente de greffe pulmonaire a augmenté de 10% (462) en 2019 par rapport à 2018 (

Tableau PCP1b

) et a été plus élevé (6,8 pmh) que pendant la période 2014-2018 (

Tableau PCP5

). Le nombre de candidats restant en liste d’attente le 1er janvier 2020 était en augmentation de 30% par rapport à l’année précédente. La proportion des candidats en contre-indication temporaire était au 1er janvier 2020 de 7%, plus basse que celle observée en 2019 (14%).

Le profil des nouveaux candidats inscrits en 2019 était semblable à celui des nouveaux candidats de 2018 avec un âge moyen de 49 ans, 42% de nouveaux candidats de plus de 55 ans, 71% de candidats ambulatoires, et, avec une répartition des indications stable (BPCO-emphysème, 36% ; fibrose pulmonaire, 25% et mucoviscidose, 21%) (Tableaux

Tableau PCP3b

et

Tableau PCP14b

et

Tableau PCP5

).


Devenir en liste d’attente

L’incidence cumulée de greffe à 12 mois était de 44% pour les nouveaux inscrits en attente de greffe cardio-pulmonaire sur la période 2014-2019, que ce soit en liste active ou inactive - sans prise en compte du temps passé en contre-indication temporaire (CIT) - ou bien en liste active - avec exclusion du temps passé en CIT (Figures

Figure PCP2a

et

Figure PCP3a

). L’accès à la greffe s’est progressivement accéléré depuis la période 1995-1998 (

Figure PCP1a

) et est largement déterminé par l’obtention d’une priorité nationale, super-urgence (

Figure PCP4a

).

L’incidence cumulée de greffe à 12 mois était respectivement en liste d’attente ou en liste d’attente active, de 85% et 86%, pour les nouveaux inscrits en attente de greffe pulmonaire sur la période 2014-2019 (Figures

Figure PCP2b

et

Figure PCP3b

). Les facteurs déterminant l’accès à la greffe en analyse univariée étaient, en dehors de la période (

Figure PCP1b

), le groupe sanguin, avec un meilleur accès pour les candidats des groupes A et AB (

Tableau PCP7

), l’obtention d’une super-urgence (

Figure PCP4b

), et l’équipe dans laquelle le patient était inscrit (

Tableau PCP8

).

L’incidence cumulée de décès ou de sortie de liste pour aggravation à 12 mois était de 23% en liste d’attente ou en liste d’attente active (Figures

Figure PCP2a

et

Figure PCP3a

), pour les nouveaux inscrits en attente de greffe cardio-pulmonaire pendant la période 2014-2019. Cette incidence est en diminution depuis la période 1995-1998 (

Figure PCP1a

). Cette incidence était comparable chez les patients ayant et n’ayant pas bénéficié d’une super-urgence (

Figure PCP4a

). Les taux d’incidence de décès, et, de décès ou sortie de liste pour aggravation, étaient de 18 pour 100 patients année en 2019, avec un taux d’incidence de décès ou sortie de liste pour aggravation plus bas qu’en 2014-2015 et qu’en 2018 (Tableaux

Tableau TPCP9

et

Tableau TPCP10

).

L’incidence cumulée de décès ou de sortie de liste pour aggravation à 12 mois était de 6% sur la période 2014-2019, pour les nouveaux inscrits en attente de greffe pulmonaire, en ne prenant pas en compte la durée de CIT comme en la décomptant (Figures P

Figure PCP2b

et 3b), avec une diminution significative depuis la période 1995-1998 (

Figure PCP1b

). Cette incidence cumulée de décès ou de sortie de liste pour aggravation à 12 mois était identique chez les patients ayant et n’ayant pas bénéficié d’une super-urgence (

Figure PCP4b

). Les taux d’incidence de décès et de décès ou sortie de liste pour aggravation étaient, pour leur part, en 2019, respectivement de 9 et 16 décès pour 100 patients année (Tableaux

Tableau TPCP9

et

Tableau TPCP10

).

Prélèvement

Alors que le nombre de donneurs décédés en état de mort encéphalique prélevés d’au moins un organe a diminué de 1% en 2019 par rapport à 2018, celui des donneurs prélevés d’un greffon cardio-pulmonaire est resté stable, il est vrai sur de très petits effectifs (n=9) (

Tableau TPCP11

). Ainsi, en 2019 la proportion de donneurs décédés en état de mort encéphalique prélevés d’au moins un organe, qui ont été prélevés d’un greffon cardio-pulmonaire a été de 0,5% (9 sur 1729). Tous les greffons prélevés ont été greffés. Les caractéristiques démographiques des donneurs de greffons cardio-pulmonaires prélevés et greffés n’ont pas changé en 2019 par rapport à 2018 (

Tableau PCP3a

).

Dans le même contexte de baisse de 1% du nombre de donneurs décédés en état de mort encéphalique prélevés d’au moins un organe, le nombre de donneurs décédés en état de mort encéphalique prélevés d’un greffon pulmonaire est resté stable alors que le nombre de donneurs décédés en arrêt circulatoire de la classe III de Maastricht prélevés d’un greffon pulmonaire greffés a augmenté de 140%, en 2019 par rapport à 2018 (

Tableau TPCP11

). Au total, en 2019 comme au cours des deux années précédentes, 21% des donneurs décédés en état de mort encéphalique prélevés d’au moins un organe ont été prélevés d’un greffon pulmonaire (364 sur 1729). En revanche, le nombre de donneurs décédés en arrêt circulatoire de la classe III de Maastricht prélevés d’un organe et la proportion parmi ces donneurs de ceux prélevés d’un greffon pulmonaire ont augmenté respectivement de 46% et 140% en 2019 par rapport à 2018. En 2019, 14% des donneurs de la classe III de Maastricht prélevés d’un organe ont eu un greffon pulmonaire prélevé et greffé. Neuf greffons pulmonaires prélevés chez des donneurs décédés en état de mort encéphalique n’ont pas été greffés en France (

Tableau P9

). Les caractéristiques démographiques des donneurs de greffons pulmonaires prélevés et greffés n’ont pas changé en 2019 par rapport à 2018 (

Tableau PCP3b

). Ainsi, 39% des 364 donneurs dont le greffon pulmonaire a été greffé avaient plus de 55 ans (

Tableau PCP12

).

Attribution des greffons

L’attribution des greffons pulmonaires et cardio-pulmonaires est fondée sur l’urgence et la géographie avec la possibilité d’obtenir, depuis septembre 2006 pour la greffe cardio-pulmonaire, et, juillet 2007 pour la greffe pulmonaire, une priorité nationale dite super urgence – SU –, pour les malades en situation d’urgence vitale sans autre défaillance d’organe.
 
Le nombre de demandes de super-urgence cardio-pulmonaire, comme le nombre de malades pour lesquels une demande a été faite, a diminué en 2019 par rapport à 2018 de 36% et de 33% (sur des petits effectifs) (

Tableau PCP14a

) dans un contexte de diminution de 15% du nombre de nouveaux inscrits sur la liste d’attente, et, de mise en place, en juin 2018, d’une modalité d’attribution des greffons cardio-pulmonaires aux candidats non prioritaires. La part des malades greffés en SU en 2019 a été de 56% alors qu’elle était de 100% en 2018 (

Tableau PCP16a

). En 2019, un mois après l’obtention d’une SU, 50% des candidats à une greffe cardio-pulmonaire étaient greffés, et 50% étaient toujours en attente (

Tableau PCP15a

).
 
Le nombre de demandes de super-urgence pulmonaire et le nombre de malades pour lesquels une demande a été faite ont augmenté en 2019 par rapport à 2018 de 16% (

Tableau PCP14b

) alors que le nombre de nouveaux inscrits a augmenté de 10%. Ainsi, la proportion de candidats pour lesquels une demande de SU a été faite est passée de 11% (61 sur 545) à 12% (71 sur 601) entre 2018 et 2019. La proportion comme le nombre de greffes pulmonaires réalisées en SU en 2019 ont augmenté par rapport à 2018 (17% soit 65 greffes en 2019 versus 15% soit 57 greffes en 2018) tout en restant en deçà de 2017 (

Tableau PCP16b

). Les malades pour lesquels une demande de SU a été acceptée avaient à l’inscription en liste d’attente une ventilation assistée invasive dans 7% des cas, une ECMO dans 16% des cas, une corticothérapie dans 40% des cas et une créatininémie ≥ 120 µmol/l dans 3% des cas (

Tableau PCP17b

). En 2019, un mois après l’obtention d’une SU, 91% des candidats à une greffe pulmonaire étaient greffés, 4% décédés ou sortis de liste pour aggravation, et, 3% toujours en attente (

Tableau PCP15b

).

Activité de transplantation

Le nombre de greffes cardio-pulmonaires est resté stable en 2019 par rapport à 2018 (9 greffes, 0,1 pmh) (

Tableau PCP1a

). Entre 2014 et 2017, c’est-à-dire avant la mise en place du score d’attribution des greffons cardiaques, l’activité nationale était de 6 à 13 greffes par an. L’augmentation du nombre total de candidats, en 2019 par rapport à 2018, fait que le nombre total de candidats pour un greffon a augmenté de 3,2 à 3,7 par rapport à 2018 (

Tableau PCP2a

).

Si l’indication de greffe cardio-pulmonaire la plus fréquente reste l’hypertension pulmonaire (67% des greffés) (

Tableau PCP19

), le nombre de greffes réalisées pour emphysème-BPCO a été plus élevé en 2019 qu’au cours des 5 années précédentes. Les caractéristiques démographiques des greffés sont identiques, en 2019 par rapport à 2018 (

Tableau PCP3a

). Les proportions de malades sous ECMO (11%) et sous ventilation mécanique (0) à la greffe ont diminué (

Tableau PCP4a

).
 
En 2019, 4 équipes ont réalisé au moins une greffe cardio-pulmonaire. L’équipe de Lannelongue a effectué 44% de l’activité nationale alors qu’elle est depuis le transfert de l’autorisation d’activité de greffe pulmonaire adulte de Georges Pompidou vers Bichat, en décembre 2018, le seul centre francilien avec une autorisation de greffe cardio-pulmonaire.
 
Le nombre de greffes pulmonaires a augmenté de 3% en 2019 par rapport à 2018 (384, 5,7 pmh, contre 373, 5,5 pmh) (

Tableau PCP1b

). L’augmentation de 10% du nombre de nouveaux inscrits en attente a fait que le nombre de nouveaux candidats pour un greffon a légèrement augmenté à 1,2 (

Tableau PCP2b

). La proportion de greffes mono-pulmonaires parmi l’ensemble des greffes pulmonaires a été stable (9%). L’augmentation de l’activité de greffe s’explique par l’augmentation des greffes avec des greffons pulmonaires issus de donneurs décédés après arrêt circulatoire de la catégorie III de Maastricht (n=24, 6% des greffes) (

Tableau PCP18

). Le nombre de greffes réalisées avec des greffons réhabilités sur machine de perfusion a crû de 66% (48 soit 12,5% des greffes versus 29 soit 8% des greffes en 2018) (

Tableau PCP18

). L’octroi d’un financement pour les machines de perfusion, utilisées dans le cadre des indications définies par la Société Savante de chirurgie thoracique, a contribué à diffuser l’utilisation des machines de perfusion.

Alors que les caractéristiques démographiques et cliniques des greffés pulmonaires n’ont pas changé en 2019 par rapport à 2018 avec un âge moyen de 49 ans et 43% des malades âgés de plus de 55 ans et 63,5% des malades ambulatoires à la greffe (Tableaux

Tableau PCP3b

et

Tableau PCP4b

), la proportion de malades greffés pour BPCO-emphysème (36% versus 34%) continue de croître alors que celle des malades greffés pour mucoviscidose (21%) est stable (

Tableau PCP19

).
 
Parmi les 11 centres avec une autorisation de greffe en 2019, les centres de Marseille (+23,5%) et de Foch (+28%) ont connu la plus forte augmentation d’activité, et, les centres de Lyon et Toulouse une baisse d’activité (-18%) (

Tableau PCP20b

). Bichat est resté le deuxième centre français alors que le transfert de l’autorisation de l’activité de greffe pulmonaire adulte de Georges Pompidou vers Bichat a pris effet en décembre 2018. L’équipe de l’hôpital Necker à laquelle a été transférée l’autorisation de l’activité de greffe pulmonaire pédiatrique de Georges Pompidou n’a pas réalisé de greffe en 2019.

Résultats

Pour la cohorte des malades opérés entre 2004 et juin 2018, les survies du receveur ont été, 1 an après une greffe cardio-pulmonaire, 1 an après une greffe mono-pulmonaire et 1 an après une greffe bi-pulmonaire respectivement de 65%, 71,5% et 81% (

Figure PCP5

). La survie du receveur, dans la même cohorte, a été, 5 ans après une greffe mono-pulmonaire de 48% et 5 ans après une greffe bi-pulmonaire de 62%, les indications et le profil des candidats pour chacune de ces greffes étant par ailleurs différents.

L’analyse de la survie selon la période de greffe montre que la survie du receveur 1 an après une greffe cardio-pulmonaire, qui s’était améliorée entre 1985 et 1995, est restée inchangée depuis (survie de 66% pour la période 2014-juin 2018 versus 64% pour la période 1995-1999) (

Figure PCP7a

). La survie a été identique entre les receveurs de greffons cardio-pulmonaires opérés entre 2007 et juin 2018 dans le cadre d’une SU et ceux opérés hors priorité (taux de survie à 1 an de 66% versus 68% pour les malades sans priorité) (

Figure FPCP9a

).

La survie 1 an après une greffe pulmonaire, de la même manière, reste inchangée depuis 2004 (survie de 82% pour la période 2017-2018 versus 78% pour la période 2005-2007) (

Figure PCP7b

). Les courbes de survie au-delà de la première année sont restées parallèles depuis 1990, soulignant la nécessité persistante de mieux prévenir et prendre en charge la dysfonction chronique du greffon pulmonaire. La survie a été significativement plus basse pour les receveurs de greffons pulmonaires, opérés entre 2007 et juin 2018 dans le cadre d’une SU que pour ceux opérés sans priorité (taux de survie à 1 an de 71% versus 81% pour les malades sans priorité) (

Figure FPCP9b

).
 
La survie après greffe pulmonaire, pour la cohorte des malades opérés entre 2004 et 2018, dépend de l’indication de la greffe. Les malades greffés pour mucoviscidose (taux de survie à 1 an de 87%) ont eu une survie significativement meilleure que ceux opérés pour emphysème-BPCO (taux de survie à 1 an de 81%) et que ceux greffés pour fibrose pulmonaire (taux de survie à 1 an de 68%) (

Figure PCP8b

). La probabilité de survie après greffe pulmonaire a été moins bonne pour les receveurs, opérés entre 2004 et juin 2017, avec un greffon issu d’un donneur âgé de plus de 60 ans (

Figure PCP10b

).

Conclusions

Les caractéristiques de 2019 sont : 

  • un nombre de nouveaux inscrits sur la liste d’attente de greffe cardio-pulmonaire en baisse de 15% et une activité de greffe cardio-pulmonaire stable par rapport à 2018, avec en 2019, 44% des greffes réalisées chez des candidats qui n’avaient pas bénéficié d’une super-urgence. La probabilité de survie du receveur 1 an après une greffe cardio-pulmonaire a été de 66% pour les malades opérés entre 2014-juin 2018. 
  • une augmentation de 10% du nombre de nouveaux inscrits sur la liste d’attente de greffe pulmonaire et de 3% du nombre de greffes pulmonaires, avec un écart entre le nombre de nouveaux inscrits et de greffés, qui est resté à un niveau très faible au regard de celui constaté pour les autres organes. 
  • pour la cohorte des candidats inscrits en liste d’attente de greffe pulmonaire entre 2015 et 2019, une incidence cumulée de greffe à un an, hors temps passé en contre-indication temporaire, de 87%, pour une probabilité de décès ou de sortie de liste pour aggravation à un an de 5%. 
  • une stabilité du nombre de greffes pulmonaires faites avec des greffons issus de donneurs en mort encéphalique mais une augmentation du nombre de celles faites à partir de prélèvements pulmonaires chez des donneurs décédés après arrêt circulatoire de la catégorie III de Maastricht et une augmentation de la proportion des greffes faites avec des greffons réhabilités par les machines de perfusion.
  • une faible augmentation par rapport à 2018 de la proportion des candidats pour lesquels une demande de super-urgence a été faite, et, du nombre de greffes pulmonaires réalisées dans le cadre d’une super-urgence.
  • la poursuite de l’évolution des indications de greffe pulmonaire, avec comme première indication de greffe l’emphysème-BPCO. 
  • une survie du receveur 1 an après une greffe pulmonaire actuellement de 82%.
Tableau PCP1a Évolution du devenir des candidats en greffe cardio-pulmonaire
Tableau PCP1b Évolution du devenir des candidats en greffe pulmonaire

Liste d’attente

Tableau PCP2a Évolution des principaux indicateurs de pénurie en greffe cardio-pulmonaire
Tableau PCP2b Évolution des principaux indicateurs de pénurie en greffe pulmonaire
Tableau PCP3a. Caractéristiques démographiques des donneurs de greffon cardio-pulmonaire et des candidats inscrits selon leur devenir en liste d'attente de greffe cardio-pulmonaire en 2019
Tableau PCP3b. Caractéristiques démographiques des donneurs de greffon pulmonaire et des candidats inscrits selon leur devenir en liste d'attente de greffe pulmonaire en 2019
Tableau PCP4a. Caractéristiques des candidats inscrits selon leur devenir en liste d'attente de greffe cardio-pulmonaire en 2019
Tableau PCP4b. Caractéristiques des candidats inscrits selon leur devenir en liste d'attente de greffe pulmonaire en 2019
Tableau PCP5. Évolution du nombre de nouveaux inscrits en attente d'une greffe pulmonaire et cardio-pulmonaire selon l’indication (pmh)

Parmi les maladies conduisant à l’indication de greffe cardio-pulmonaire, l’hypertension artérielle pulmonaire représente 94% des nouveaux inscrits.
Pour la greffe pulmonaire, l’emphysème-BPCO représente 36% des indications, la fibrose pulmonaire 25% et la mucoviscidose 21 %. 
 

Cinétique de la liste d’attente

Tableau PCP6a. Évolution sur les trois premières années du devenir des candidats inscrits pour la première fois en liste d'attente de greffe cardio-pulmonaire en 2016 (N= 14)
Tableau PCP6b. Évolution sur les trois premières années du devenir des candidats inscrits pour la première fois en liste d'attente de greffe pulmonaire en 2016 (N= 335)
Figure PCP1a. Taux d'incidence cumulée de greffe et de décès ou de sortie de liste d'attente de greffe cardio-pulmonaire pour aggravation des nouveaux inscrits selon la période d'inscription (1995-2019) (Exclusion du temps d’inactivité)

Après 1 an d’attente, les malades inscrits sur la liste d’attente de greffe cardio-pulmonaire entre 2015 et 2019 ont 44% de chance d’être greffés et 16% de risque de décéder en attente (ou sortie pour aggravation).

Figure PCP1b. Taux d'incidence cumulée de greffe et de décès ou de sortie de liste d'attente de greffe pulmonaire pour aggravation des nouveaux inscrits selon la période d'inscription (1995-2019)
(Exclusion du temps d’inactivité)

Après 1 an d’attente, les malades inscrits sur la liste d’attente de greffe pulmonaire entre 2015 et 2019 ont 87% de chance d’être greffés et 5% de risque de décéder en attente.

Tableau PCP7 Taux d'incidence cumulée de greffe des nouveaux inscrits sur liste d’attente pulmonaire selon leurs caractéristiques (2014-2019)
(Exclusion du temps d’inactivité sauf pour le calcul de l'incidence globale)

Après 1 an d’attente, les malades de groupe O inscrits sur la liste d’attente de greffe pulmonaire entre 2014 et 2019 ont 84% de chance d’être greffés alors que ceux du groupe A et les AB ont 89% et les B 81%.

Tableau PCP8. Taux d'incidence cumulée de greffe des nouveaux inscrits sur liste d’attente pulmonaire selon l'équipe de greffe (2014-2019)
(Exclusion du temps d’inactivité)

Après 1 an d’attente, le pourcentage de malades inscrits sur la liste d’attente de greffe pulmonaire entre 2014 et 2019 qui a été greffé varie de 62% pour l’équipe de Grenoble à 98% pour l’équipe de Suresnes Foch.

Figure PCP2a. Taux d'incidence cumulée de greffe et de décès ou de sortie de liste d'attente de greffe cardio-pulmonaire pour aggravation des nouveaux inscrits (2014-2019)

Après 1 an d’attente, les malades inscrits sur la liste d’attente de greffe cardio-pulmonaire entre 2014 et 2019 ont 44% de chance d’être greffés et 23% de risque de décéder en attente.

Figure PCP2b. Taux d'incidence cumulée de greffe et de décès ou de sortie de liste d'attente de greffe pulmonaire pour aggravation des nouveaux inscrits (2014-2019)

Après 1 an d’attente, les malades inscrits sur la liste d’attente de greffe pulmonaire entre 2014 et 2019 ont 85% de chance d’être greffés et 6% de risque de décéder en attente.

Figure PCP3a. Taux d'incidence cumulée de greffe et de décès ou de sortie de liste d'attente de greffe cardio-pulmonaire pour aggravation des nouveaux inscrits (2014-2019)
(Exclusion du temps d’inactivité)

La suppression des durées d’attente en contre-indication temporaire ne change pas l’estimation des incidences de greffe et de décès en greffe cardio-pulmonaire.

Figure PCP3b. Taux d'incidence cumulée de greffe et de décès ou de sortie de liste d'attente de greffe pulmonaire pour aggravation des nouveaux inscrits (2014-2019)
(Exclusion du temps d’inactivité)

La suppression des durées d’attente en contre-indication temporaire ne change pas l’estimation des incidences de greffe et de décès en greffe pulmonaire.

Figure PCP4a. Taux d'incidence cumulée de greffe et de décès ou de sortie de la liste d'attente de greffe cardio-pulmonaire pour aggravation selon la priorité au moment de l'évènement (2014-2019) (Exclusion du temps d’inactivité)

Après 1 an d’attente, les malades inscrits entre 2014 et 2019 ont plus de chance d’être greffés lorsqu’ils bénéficient d’une priorité (73% de chance d’être greffés avec une SU et 11% sans SU). Ce tableau compte la dernière priorité active. Ainsi un malade ayant eu une priorité qui n’aurait pas abouti à une greffe et qui aurait été greffé ensuite sans cette priorité compte dans « Non SU ».

Figure PCP4b. Taux d'incidence cumulée de greffe et de décès ou de sortie de liste d'attente de greffe pulmonaire pour aggravation des nouveaux inscrits selon la priorité au moment de l'évènement (2014-2019)(Exclusion du temps d’inactivité)

Après 3 mois d’attente, les malades inscrits entre 2014 et 2019 ont plus de chance d’être greffés lorsqu’ils bénéficient d’une priorité (74% de chance d’être greffés avec une SU et 54% sans SU) et cette différence s’estompe sur le long terme (91% de chance d’être greffés à 1 an avec une SU versus 85% sans SU).
Attention, ce tableau compte la dernière priorité active. Ainsi un malade ayant eu une priorité qui n’aboutirait pas à une greffe et serait greffé ensuite sans cette priorité compte dans « Non SU ».

Tableau TPCP9. Évolution du nombre de décès sur la liste d’attente de greffe cardio-pulmonaire et pulmonaire entre 2014 et 2019
Tableau TPCP10. Évolution du nombre de décès ou de sortie pour aggravation sur la liste d’attente de greffe cardio-pulmonaire et pulmonaire entre 2014 et 2019
Tableau TPCP11. Évolution du nombre de donneurs en état de mort encéphalique ou après arrêt circulatoire suite à limitation ou arrêt des thérapeutiques en France et prélevés d’un greffon cardio-pulmonaire ou pulmonaire parmi les donneurs prélevés d’au moins un greffon (1997-2019)

En 2019,
•    Un greffon pulmonaire prélevé en France a été greffé à l’étranger (dont aucun greffon pédiatrique).
•    Un greffon pulmonaire greffé en France en 2019 a été prélevé à l’étranger (dont aucun greffon pédiatrique).
•    Neuf greffons pulmonaires prélevés en France n’ont pas été greffés.

Tableau PCP12. Évolution de la répartition par âge des donneurs décédés prélevés d’un greffon cardio-pulmonaire ou pulmonaire
Tableau PCP13a. Age des donneurs de greffons cardio-pulmonaires prélevés et greffés en France en 2019 selon l'âge du receveur au moment de la greffe
Tableau PCP13b. Age des donneurs de greffons pulmonaires prélevés et greffés en France en 2019 selon l'âge du receveur au moment de la greffe

En 2019,
•    Un greffon pulmonaire prélevé en France a été greffé à l’étranger (dont aucun greffon pédiatrique).
•    Un greffon pulmonaire greffé en France en 2019 a été prélevé à l’étranger (dont aucun greffon pédiatrique).
•    Neuf greffons pulmonaires prélevés en France n’ont pas été greffés. 
De plus, 24 greffons pulmonaires prélevés chez des donneurs de la catégorie III de Maastricht sont prélevés et greffés en France.

Tableau PCP14a. Évolution des demandes de priorité cardio-pulmonaire (2014-2019)

Parmi les 8 demandes de SU cardio-pulmonaires acceptées en 2019, aucune n’était associée à une demande de dérogation en groupe sanguin compatible.

Tableau PCP14b. Évolution des demandes de priorité pulmonaire (2014-2019)

La création des SU pulmonaires date de juillet 2007. En 2019, 71 malades étaient concernés par les 73 demandes de SU pulmonaire. Parmi les 70 demandes acceptées par les experts, 46% étaient associées à une dérogation pour le groupe sanguin.

Tableau PCP15a. Devenir des candidats inscrits en liste cardio-pulmonaire un mois après la première demande de SU effectuée et acceptée en 2019
Tableau PCP15b. Devenir des candidats inscrits en liste pulmonaire un mois après la première demande de SU effectuée et acceptée en 2019
Tableau PCP16a. Devenir des candidats selon la dernière priorité active par année de sortie de la liste d'attente de greffe cardio-pulmonaire (2014-2019)

Parmi les 9 malades greffés d’un cœur-poumons en 2019, 56% l’étaient sous une SU active.

Tableau PCP16b. Devenir des candidats selon la dernière priorité active par année de sortie de la liste d'attente de greffe pulmonaire (2014-2019)

Parmi les 384 malades greffés d’un poumon en 2019, 65 (17%) l’étaient sous une SU active, 8 (2%) sous une urgence régionale active et 311 (81%) sans priorité.

Tableau PCP17a. Caractéristiques des malades inscrits en liste d’attente de greffe cardio-pulmonaire avec une demande de super-urgence acceptée en 2019
Tableau PCP17b. Caractéristiques des malades inscrits en liste d’attente de greffe pulmonaire avec une demande de super-urgence acceptée en 2019
Tableau PCP18. Évolution de l’activité de greffe pulmonaire et cardio-pulmonaire
Tableau PCP19. Évolution du nombre des malades greffés d'un poumon ou d'un cœur-poumons selon l’indication

Pour la greffe pulmonaire, l’emphysème-BPCO représente 36% des indications.

Tableau PCP20a. Activité cardio-pulmonaire par équipe en activité en 2019

Le nombre de greffes cardio-pulmonaires réalisées par équipe varie de 1 à 4. Seules 4 équipes ont réalisé au moins une greffe cette année (sur 9 autorisées). 

Tableau PCP20b. Activité pulmonaire par équipe en activité en 2019

En 2019, le centre de Grenoble ne réalise aucune greffe et l’hôpital de la Timone enfants réalise 2 greffes. 

Figure PCP5. Courbe de survie du receveur selon le type de greffe (première greffe en 2004-juin 2018)

Un an après la greffe, le taux de survie des malades greffés en mono-pulmonaire entre 2004 et juin 2017 était de 71% contre 81% en bi-pulmonaire et 65% en cœur-poumons.

Figure PCP6. Courbe de survie du greffon selon le type de greffe (première greffe en 2004-juin 2018)
Figure PCP7a. Courbe de survie du receveur cardio-pulmonaire selon la période de greffe

La probabilité de survie après une greffe cardio-pulmonaire réalisée entre 2014 et juin 2018 est de 66% à un an. Depuis l’amélioration des résultats observée en 1995-1999, les courbes de survie sont comparables sur les périodes récentes.

Figure PCP7b. Courbe de survie du receveur pulmonaire selon la période de greffe
Figure PCP8a. Courbe de survie du receveur après greffe cardio-pulmonaire selon la pathologie (première greffe en 2004-juin 2018
Figure PCP8b. Courbe de survie du receveur après greffe pulmonaire selon la pathologie (première greffe en 2004-juin 2018)
Figure FPCP9a. Courbe de survie du receveur cardio-pulmonaire selon la priorité (2007 - juin 2018)

La survie globale post greffe des non SU n’est pas significativement meilleure que celle des malades avec SU mais les effectifs faibles rendent l’interprétation difficile.

Figure FPCP9b. Courbe de survie du receveur pulmonaire selon la priorité (2007 - juin 2018)

La survie non ajustée à 1 an des malades ayant bénéficié d’une SU est significativement inférieure à celle des autres malades (71% versus 81%).

Figure PCP10a. Courbe de survie du receveur cardio-pulmonaire selon l'âge du donneur (2004 - juin 2018)

Un an après la greffe, le taux de survie des malades de plus de 50 ans ayant reçu un cœur-poumons est de 61%.

Figure PCP10b. Courbe de survie du receveur pulmonaire selon l'âge du donneur (2004 - juin 2018)
Tableau TPCP21a. Répartition des malades déclarés vivants, en fonction du délai écoulé depuis les dernières nouvelles : état de la base au 31 décembre 2019 des malades ayant eu une greffe cardio-pulmonaire entre 2004 et 2018

Le

Tableau TPCP21a

présente le nombre de malades suivis dans chaque équipe depuis 2004, ainsi que la proportion de malades selon l’ancienneté de leur dernier bilan après greffe de cœur-poumons. La proportion de malades pour lesquels le suivi n’est pas renseigné depuis plus d’un an a diminué de façon importante (18% en 2018 avec aucun dossier de plus de 2 ans contre 84% en 2000), et permet l’interprétation des données pour l’analyse de la survie post greffe.

Tableau TPCP21b. Répartition des malades déclarés vivants, en fonction du délai écoulé depuis les dernières nouvelles : état de la base au 31 décembre 2019 des malades ayant eu une greffe pulmonaire entre 2004 et 2018

Le

Tableau TPCP21b

présente le nombre de malades suivis dans chaque équipe depuis 2004, ainsi que le nombre et la proportion de malades selon l’ancienneté de leur dernier bilan après greffe de poumon. Le taux de malades pour lesquels le suivi n’est pas renseigné depuis plus d’un an se stabilise (16% en 2018 versus 11% en 2013). Ce taux faible permet l’interprétation des données pour l’analyse de la survie post greffe qui exclue les 6 derniers mois de 2018.

Tableau PCP22a. Estimation du nombre de malades porteurs d’un greffon cardio-pulmonaire fonctionnel au 31 décembre 2019, par équipe de suivi

Malgré l’amélioration de l’exhaustivité des données de suivi des patients greffés cardio-pulmonaires, il n’est pas possible d’obtenir le nombre de patients porteurs d’un greffon fonctionnel par simple interrogation de Cristal. Ainsi, l’estimation de ce nombre a été effectuée en deux étapes basées sur l’ancienneté des données de suivi du patient.

Dans un premier temps, nous avons dénombré les porteurs d’un greffon fonctionnel dans Cristal (patients déclarés vivants sans arrêt de fonction du greffon) dont les dernières nouvelles dataient de moins de 18 mois (suivi annuel obligatoire dans Cristal). Pour les patients qui n’avaient pas fait l’objet d’une déclaration de décès ou d’arrêt de fonction du greffon et dont les dernières nouvelles dataient de plus de 18 mois, le nombre de porteurs d’un greffon fonctionnel a été estimé en leur appliquant les taux de survie du greffon estimés sur la population globale.

Le nombre total de porteurs d’un greffon fonctionnel correspond à la somme de ces deux valeurs. Le chiffre ainsi estimé est encadré par deux bornes :

  • la borne inférieure correspond à l’hypothèse la plus pessimiste, selon laquelle les malades non suivis sont considérés comme en arrêt fonctionnel de greffon.

Cela signifie que seuls les greffés qui n’avaient pas fait l’objet d’une déclaration de décès ou d’arrêt de fonction du greffon au 31 décembre de l’année et dont les données de suivi dataient de moins de 18 mois étaient porteurs d’un greffon fonctionnel à cette date ;

  • la borne supérieure correspond à l’hypothèse la plus optimiste, selon laquelle les malades non suivis sont considérés comme porteurs d’un greffon fonctionnel.

En d’autres termes, tous les greffés qui n’avaient pas fait l’objet d’une déclaration de décès ou d’arrêt de fonction du greffon au 31 décembre de l’année, quelle que soit l’ancienneté des données de suivi, étaient vivants et porteurs d’un greffon fonctionnel à cette date.

Le nombre de malades porteurs d’un greffon fonctionnel est un indicateur important de la charge de travail des équipes médico-chirurgicales de greffe qui doivent assumer le suivi d’une cohorte chaque année grandissante de malades sous traitement immunosuppresseur. Le nombre de porteurs d'un greffon fonctionnel estimé au 31 décembre 2019 varie d'une équipe de suivi à l'autre de 0 à 53 malades. Les équipes exclusivement pédiatriques ont naturellement des niveaux d'activité plus bas. Depuis 1982, date de la première greffe cardio-pulmonaire, un total de 916 greffes de cœur-poumons a été enregistré dans Cristal (dont 260 greffes par des équipes aujourd’hui fermées). On estime à 157 le nombre de porteurs d’un greffon cœur-poumons fonctionnel au 31 décembre 2019.

Tableau PCP22b. Estimation du nombre de malades porteurs d’un greffon pulmonaire fonctionnel au 31 décembre 2019, par équipe de suivi

Malgré l’amélioration de l’exhaustivité des données de suivi des patients greffés pulmonaires, il n’est pas possible d’obtenir le nombre de patients porteurs d’un greffon fonctionnel par simple interrogation de Cristal. Ainsi, l’estimation de ce nombre a été effectuée en deux étapes basées sur l’ancienneté des données de suivi du patient.
Dans un premier temps, nous avons dénombré les porteurs d’un greffon fonctionnel dans Cristal (patients déclarés vivants sans arrêt de fonction du greffon) dont les dernières nouvelles dataient de moins de 18 mois (suivi annuel obligatoire dans Cristal). Pour les patients qui n’avaient pas fait l’objet d’une déclaration de décès ou d’arrêt de fonction du greffon et pour lesquels il n’y avait pas de mise à jour depuis plus de 18 mois, le nombre de porteurs d’un greffon fonctionnel a été estimé en leur appliquant les taux de survie du greffon estimés sur la population globale. 

Le nombre total de porteurs d’un greffon fonctionnel correspond à la somme de ces deux valeurs. Le chiffre ainsi estimé est encadré par deux bornes :

  • la borne inférieure correspond à l’hypothèse la plus pessimiste, selon laquelle les malades non suivis sont considérés comme en arrêt fonctionnel de greffon.

Cela signifie que seuls les greffés qui n’avaient pas fait l’objet d’une déclaration de décès ou d’arrêt de fonction du greffon au 31 décembre de l’année et dont les données de suivi dataient de moins de 18 mois étaient porteurs d’un greffon fonctionnel à cette date ;

  • la borne supérieure correspond à l’hypothèse la plus optimiste, selon laquelle les malades non suivis sont considérés comme porteurs d’un greffon fonctionnel.

En d’autres termes, tous les greffés qui n’avaient pas fait l’objet d’une déclaration de décès ou d’arrêt de fonction du greffon au 31 décembre de l’année, quelle que soit l’ancienneté des données de suivi, étaient vivants et porteurs d’un greffon fonctionnel à cette date.

Le nombre de malades porteurs d’un greffon fonctionnel est un indicateur important de la charge de travail des équipes médico-chirurgicales de greffe qui doivent assumer le suivi d’une cohorte chaque année grandissante de malades sous traitement immunosuppresseur. Le nombre de porteurs d'un greffon fonctionnel estimé au 31 décembre 2019 varie d'une équipe de suivi à l'autre de 0 à 521 malades. Les équipes exclusivement pédiatriques ont naturellement des niveaux d'activité plus bas. Depuis 1987, date de la première greffe pulmonaire, un total de 5 758 greffes de poumon a été enregistré dans Cristal (dont 126 par une équipe aujourd’hui fermée). On estime à 2 576 le nombre de porteurs d’un greffon pulmonaire fonctionnel au 31 décembre 2019.

Tableau PCP23. Dysfonction précoce du greffon pulmonaire pour les greffes réalisées en 2019
Tableau PCP24a. Traitement de désimmunisation dans le mois précédant la greffe cardio-pulmonaire réalisée en 2019
Tableau PCP24b. Traitement de désimmunisation dans le mois précédant la greffe pulmonaire réalisée en 2019
Tableau PCP25a. Traitement de désimmunisation après la greffe cardio-pulmonaire réalisée en 2019
Tableau PCP25b. Traitement de désimmunisation après la greffe pulmonaire réalisée en 2019

Évaluation des résultats des greffes pulmonaires

La méthode de l’évaluation est détaillée dans le chapitre Organes. Les facteurs de risque utilisés en greffe pulmonaire pour ajuster sur la gravité des receveurs et des donneurs sont : l’indice de masse corporelle du receveur, l’indication de greffe, le passage en unité de soins intensifs, les drogues inotropes. Ainsi que l’âge, l’indice de masse corporelle, la durée de ventilation (≥ 5 jours), la dernière PaO2-100 du donneur. Enfin, la Greffe en isogroupe, la greffe combinée et la période de greffe.

Le test montre que, pour la plupart, les équipes se situent dans les limites de l’intervalle de confiance à 99%. Le taux d’échec ajusté dans une équipe est considéré comme significativement différent de la moyenne nationale s’il se trouve en dehors de l’intervalle de confiance à 99%. Les équipes peuvent être identifiées par les informations présentées dans le tableau ci-dessous.

Cette année, une équipe a un taux d’échec de greffe significativement supérieur à la moyenne nationale et a souhaité bénéficier d’un audit. Deux ont un résultat significativement inférieur à la moyenne nationale.
Les équipes non représentées sur le graphe sont celles qui ont réalisé moins de 10 greffes ou présentent plus de 10% de perdus de vue.
 

Figure PCP11. Test statistique d’écart du taux d’échec ajusté à la moyenne nationale : méthode du « funnel plot » pour les équipes de greffe pulmonaire
Tableau PCP26 Test statistique d’écart du taux d’échec ajusté à la moyenne nationale : descriptif des équipes de greffes pulmonaires